Paris, capitale de la culture, c'est un melting-
pot des traditions, avant-gardes, et des éthnicités.




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Nous vous présentons un Paris sympa, mis a jour quasiment toutes les semaines.
 
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 2006.08
L’Opéra Garnier
Il y a actuellement deux opéras à Paris, le nouveau, sur la Place de la Bastille, et celui que dessina Charles Garnier au 19e siècle. Celui que nous vous présentons cette fois-ci est évidement ce dernier, construit de manière très luxueux : nous voudrions que vous alliez visiter ce bâtiment dont la restauration s’est achevée il y a quelque années, et celle de sa décoration intérieure, qui s’est terminée en juin dernier ; il a donc retrouvé son aspect d’antan.

  L’Opéra Garnier, qui porte ce nom afin de le distinguer de celui de Bastille, se situe au bout de l’Avenue de l’Opéra, et sa station de métro porte le même nom.
Ce bâtiment a été construit sous l’ordre de Napoléon III, et était l’une des composantes du projet de modification de la capitale par le Comte Haussmann. Il y avait auparavant un opéra dans la Rue Le Peletier, un peu plus à l’Est, mais lorsque la famille impériale y arrivait en 1858, ils furent attaqués par un Italien nommé Orsini. Cet attentat fit de nombreux morts et blessés, mais l’Empereur s’en sortit. Napoléon III, qui se sentit en danger (Il s’agit du neveu de Napoléon Ier, et du petit fils de l’Impératrice Joséphine : il devint Empereur à la suite d’un coup d’État en 1852, lorsqu’il était sénateur.), ordonna la construction d’un opéra où la sécurité serait prise en compte, et celle de l’Avenue de l’Opéra, large et sûre, qui permettait de s’y rendre avec une distance minimale à parcourir depuis le Palais des Tuileries qu’il habitait.
En général, les avenues sont bordées d’arbres, mais celle-ci fait exception ; plutôt que le manque de place, il semble que ce soit une solution retenue pour y augmenter la sécurité. Suite à un appel d’offres, ce fut le projet de Charles Garnier, alors jeune architecte inconnu, qui fut retenu parmi 161

Ce dernier adopta un plan à trois entrées : la centrale pour les masses, d’un côté ceux des membres ayant des loges (ils en possédaient la clef), et de l’autre l’entrée réservée à Napoléon III. Les travaux durèrent quinze ans, et entre-temps, il y eut la guerre contre la Prusse, et l’Empereur fut forcé d’abdiquer : il ne put donc assister à l’inauguration de son opéra, où il fit même construire une entrée qui lui était réservée, par peur d’un attentat, et le bâtiment fut inauguré par le Président Mac-Mahon. Son architecture est luxueuse et moderne, avec des poutres en fer, mais son style ancien ne laisse pas apparentes ces techniques à la pointe de la technologie de l’époque, et comme elle utilise les styles de plusieurs périodes, elle est qualifiée d’éclectique.
Sur le dôme en façade, Apollon, le dieu de la musique, présente sa lyre, et les deux statues dorées sur les côtés sont les Muses, divinités des arts qui donnent leurs inspirations aux musiciens. On peut aussi y voir le nom de l’Académie nationale de musique que Louis XIV fonda en 1669.
Dans le domaine des sculptures de groupe, "la Danse" de Carpeaux, le deuxième à partir de la gauche, est un chef-d’œuvre, mais il s’agit d’une copie réalisée par Paul Belmondo (le père de l’acteur J.P Belmondo), l’original étant au Musée d’Orsay.

A l’intérieur, les sculptures des compositeurs des 17e et 18e siècles nous accueillent dans des tenues à l’ancienne.
On a tendance à être impressionné par le grand escalier, qu’on a envie de monter tout de suite, mais réfrénons ce désir et descendons un peu.

Juste en dessous du Grand Escalier, il y a la « Pythie », sculpture due à la duchesse de Castiglione. Il semble qu’à l’époque, il y avait une fontaine, ce qui devait être bien pratique pour se rafraîchir après avoir éprouvé une forte émotion.
Encore plus bas, et au fond, c’est l’endroit où les membres venus en carrosses pouvaient attendre l’ouverture du spectacle sans se mêler au peuple. Au sous-sol de cette salle, il y avait les traces d’un ancien affluent de la Seine, et Garnier a eu fort à faire, semble-t’il, pour maîtriser ces eaux souterraines. Ces travaux durèrent deux ans, et elles sont utilisées avec bonheur dans « Le Fantôme de l'Opéra » (C’est un roman de Gaston Leroux, qui a été adapté plus tard en comédie musicale) En fait, cette histoire n’est pas l’exacte vérité, mais l’auteur semble avoir arrangé des faits réels, pour en faire un roman fantastique.


Bon, revenons au Grand Escalier. Je pense que l’architecte a particulièrement soigné cet escalier et le balcon se trouvant au dessus, puisqu’il s’agit de l’entrée principale, et d’un "théâtre", où les spectateurs eux mêmes jouent leur pièce : les gens du 19e siècle allait au théâtre en grande tenue, et les femmes rivalisaient d’élégance. Les longues robes formant des traînes devaient être vraiment magnifiques sur ce Grand Escalier. Le Grand Théâtre de Bordeaux est un chef-d’œuvre construit au 18e siècle par Victor Louis, et Garnier s’est inspiré de son escalier…Mais le sien est beaucoup plus grandiose et luxueux. Les marches sont larges, et les statues tenant les éclairages sont d’un grand effet décoratif. La main courante est en onyx, et rejoint le garde-fou du balcon. Je pense que vous l’avez déjà compris, mais l’Opéra était un lieu social, comme le sumô ou le kabuki. Donc, les gens s’y saluaient, parlaient et menaient des négociations entre autres, et les dames vérifiaient bien si la coupe de cheveux, les bijoux, ou les robes de celles qui montaient l’escalier était à la mode, à l’aide de jumelles de théâtre. Le balcon est en arc de cercle, entourant le Grand Escalier, ce qui est de même que dans la salle de spectacle.

Le style de la salle de spectacles est l’italien traditionnel ; elle entoure la scène en arc de cercle, et cela veut aussi dire que le public peut regarder, s’il le désire, les places qui leur font face, plutôt que la scène : c’est une preuve de plus qu’à
l’époque, contrairement à aujourd’hui, le public avaient l’"obligation" d’être vus. De plus, les loges en arc de cercle sont exactement comme celles qu’on trouve dans les salles de sumô, et disposent de six à huit places, et ceux qui les louaient le faisaient à l’année, et en possédaient aussi les clefs.
Il devait arriver que les spectateurs ayant un poste important arrivent en retard, mais ils pouvaient alors prendre place sans déranger les autres, et ceux qui entretenaient des danseuses devaient s’y rencontrer avec leurs protégées.
Le plafond actuel a été peint par Chagall, suite à une commande d’André Malraux sous De Gaulle; des ballerines, l’Arc de Triomphe ou encore des ânes y sont dessinés comme des images aperçues dans un rêve, à l’aide de couleurs lumineuses, caractéristique du peintre. On m’a dit que le nombre de personnes venant à l’Opéra Garnier pour voir ce plafond a augmenté. Encore aujourd’hui, il y de nombreux visiteurs qui n’y viennent que pour admirer ce plafond, mais il n’est pas garanti qu’on puisse toujours le voir : la salle est souvent fermée pour des préparatifs ou des répétitions.

Mais je pense que vous serez aussi satisfait si vous allez dans la galerie (foyer), où il se buvait par exemple, du champagne pendant l’entracte. Avec ses 53m de long, elle est plus courte que la Galeries des Glaces à Versailles, mais on voit bien que l’endroit vient d’être restauré : la rénovation a nécessité deux kilos d’or. Le dessin du plafond représentant la musique avec le portrait de Garnier dans un coin, les miroirs en trompe-l’œil, les rideaux assortis aux dorures qui les entourent, avec de nombreux drapés…, tout cela concourent à créer un effet nostalgique du plus bel effet. Autour, on trouve des bustes, mais je voudrais que vous prêtiez attention au coin. On y trouve la statue d’une déesse, avec une spirale de fils électrique autour du cou, qui est un hommage à l’électricité, alors à la pointe de la technologie. Le couloir qui conduit du balcon au foyer est également magnifique, avec ses mosaïques luxueuses. On s’amuse deux fois plus si l’on s’imagine que l’on est un spectateur de l’époque.

Le Grand escalier

Les loges

Le plafond de Chagall

Le foyer

La déesse
Il faut faire cependant attention aux horaires : on peut presque toujours visiter le bâtiment jusqu'à 13h, mais rien n’est garanti pour la salle de spectacles. On ne peut la visiter que de 10h à 16h30, lorsqu’il n’y a pas de matinée (représentation du matin). La meilleure solution consiste à regarder le spectacle. A l’inauguration de l’Opéra Bastille, la plupart des spectacles y ont déménagé, mais on a dû se qu’il était dommage de ne pas utiliser l’Opéra Garnier que l’on avait restauré à grands frais. Il a donc été décidé que des spectacles ne nécéssitant pas de moyens trop importants, comme les ballets y seraient organisés.
Un opéra doit bien être ouvert pour vivre : c’est ce que disais également Garnier. Près de la moitié des 2000 places ne permettent pas de voir toute la salle. Ceux qui se sont mis sur son côté ne peuvent pas voir les places situées juste sous la scène. Les places situées vers le haut (les plus hautes constituent le Paradis) sont bons marchés, ce qui vous permettra de voir le spectacle même si vous avez un budget limité, et vous pourrez aussi admirer le plafond de Chagall. Soit dit en passant, la saison des opéras est de Septembre à Juin. Le spectacle organisé le 14 Juillet est gratuit.

Visite de l’Opéra Garnier : tous les jours de 10h à 16h30. (Il leur arrive cependant de fermer sans préavis)
Tarifs : 8 euros, demi-tarif pour les étudiants et les plus de 60 ans, gratuit pour les moins de dix ans.

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